Le pasteur, qui en voudra encore?

Il y a un risque réel qu'après avoir atteint le commun des mortels, puis le monde des affaires, le coronavirus ne s'attaque à la fonction du pasteur.

J'espère me tromper.

Ce ne sont pas tant les personnes physiques, que la fonction même de pasteur qui est menacée.

Observons l'érosion en cours.

1. Personne ne vient nous écouter à l'église. J'ai beau être sur YouTube. J'entends les ouailles encourager à  consommer des cultes mis en ligne ailleurs que sur ma chaîne.

2. On ne peut plus faire de visites - personne ne veut me voir; des appels téléphoniques suffisent. Et en un après-midi le tour est fait.

3. On ne peut plus organiser de rencontres (pour hommes, monitrices, jeunes, d'instruction religieuse). Même les rencontres de prières s'organisent sans moi.

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Lu sur le Net (Témoins) :

Un pasteur, président d'une grande famille évangélique en France déclare : 

Des fois je me dis "après le virus, on garde quoi ?"

Et j'ai envie de répondre :

"on jette l'église à consommer et on garde l'église à vivre." 

L'auteur du blog dit encore :

Bien sûr, nous le constatons, la plupart des assemblées chrétiennes proposent des réunions en vidéos via internet, des rassemblements sur Skype ou ZOOM… ou bien encore des partages via les réseaux sociaux.

Ce phénomène n'est pas nouveau, mais il a été étendu et généralisé par le confinement.

Ces différents formats permettent certes une facilité d'accès au message mais en réalité ne font-ils pas qu'accentuer le consumérisme spirituel ?

L'interaction y étant très limitée, le message trop souvent pyramidal et le format assez traditionnel.

Lisez plus loin pour découvrir le contexte de ces citations.

En France, le confinement est maintenu pour encore un mois jusqu'au 11 mai. Dans d'autres pays (Allemagne, Autriche), les activités reprennent lentement. La Suisse y réfléchit.

Mais on nous dit que le virus sera avec nous pour encore un bon moment.

En tous les cas jusqu'à ce que l'humanité entière soit au bénéfice de l'immunité collective (ou grégaire) ou d'un vaccin. Ce n'est pas demain la veille.

La saison appelée "l'après virus", ou l'on se comportera de nouveau comme on le faisait "avant le virus" ne débutera alors pas avant... janvier 2021

La question n'est pas : "après le virus, on garde quoi?"

Mais "pendant le virus (donc au moins jusqu'à la fin de l'année 2020, probablement plus), on fait quoi?"

J'ai déjà entendu : "on essaye de faire comme avant".

Soit.

Mais ne serait-ce pas le moment de profiter de la crise pour ne garder que l'essentiel?

(Merci de me faire part - sous commentaires - des sites Web et groupes de réflexion qui méritent d'être connus)

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Comment afficher sur le Web la nouvelle réalité?

J'ai fait un petit tour sur Internet pour voir ce qu'il en est, après quatre semaines de confinement.

Certaines églises affichent encore qu'on se verra dimanche prochain au culte.

D'autres affichent (en rouge) que tout est fermé - comme si c'était une chose que tout le monde ignorait encore.

Trop rares sont les églises qui disent ce qu'elles font, pas ce qu'elles ne font plus.

A réfléchir

Il est intéressant de publier ce que mon église offre comme services et possibilités de grandir dans la foi (comme visible dans l'exemple plus haut).

En voici le texte:

Pour maintenir, nourrir et faire grandir le lien qui nous unit dans ce temps si particulier, il est indispensable de maintenir nos liens communautaires. Différents services d’écoute, soutien et accompagnement sont mis en place. Cette période de carême chahutée, invite à incarner et habiter autrement les activités d’Eglise et enjoint à prendre encore plus soin les uns des autres, encourage à penser et faire différemment.

> Toutes les informations sur la situation actuelle, tenues à jour (= un lien actif vers...)

J'ai recueilli quelques originalités qui permettront de sourire un peu.

Elles sont abondantes et faciles à trouver.

Quelqu'un pourrait en faire un gros livre.

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Ne pas aller à l'église le dimanche - impensable, ou presque.

Enfin, le chrétien évangélique moyen peut manquer jusqu'à 2 dimanche sur 3 sans être inquiété.

Mais que le pasteur ne soit pas au culte un dimanche, c'est INIMAGINABLE !

Et voilà que corona a tout bouleversé!

Mais pas vraiment. En tous les cas, par pour tous.

Car on fait encore le culte.

Sans public.

Avec pour seul étranger dans la salle: une caméra, un téléphone ou un gimbal.

Mais ne faudrait-il pas faire autre chose que de se placer derrière une chaire et de monologuer pendant 20 ou 30 minutes?

Faisons travailler notre imagination...

Trouvons de nouvelles manières de faire et de communiquer.

Osons!

Le gêne du mimétisme est installé sur chaque chromosome des chrétiens évangéliques.

Soit on fait comme on a toujours fait, soit on fait comme à Hillsong.

Il faut faire comme "les autres". Mais pas tout en même temps.

De temps en temps!

• Prêcher assis ou en se promenant,
• Prêcher sur un bateau ou dans un jardin,
• Prêcher à partir d'un clip ou d'en fait divers,
• Prêcher de manière interactive (en partant des réactions des auditeurs.
• Prêcher sans dépasser les trois minutes

Jésus a fait tout cela;

Sauf le clip? Avec chaque parabole Jésus met en route le cinéma mental.

Faisons comme les autres... apprenons de la télévision, du cinéma, et de la publicité.

Et ne faisons pas les mêmes erreurs.

Merci d'indiquer en cliquant sur "commentaire" ce que tu as observé ou fait d'intéressant.
Cela donnera des idées à d'autres.

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Reconvertir nos locaux d'église en lieu d'accueil pour personnes voulant échapper juste pour deux heures à la crise (et à la famille).

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