Pourquoi parle-t-on ? L'oralité redécouverte
Faut-il écrire ou parler, où faire les deux ? Nous ne choisissons pas, mais pratiquons l’un et l’autre.
Parfois le prédicateur parle sans lire, parfois il lit lorsqu’il parle. Et pour celui qui écoute, la différence est de taille.
Le prédicateur qui lit son sermon, l’imprimera puis distribuera ses feuilles. Celui qui n’a rien écrit distribuera des cassettes (ou un CD).
La secrétaire de service transcrit fidèlement le puissant discours de son pasteur. Mais elle n’est pas du tout satisfaite du résultat. Il faudrait corriger ces longueurs et ces redondances, les interjections et les phrases incomplètes et les synonymes trop abondants. De plus, comment rendre sur papier le murmure et l’éclat de la voix, cette voix qui fait ses gammes qui tantôt se repose et calme la pensée, tantôt la pousse à courir.
En sociologie, l’oralité et l’écrit sont des sujets d’étude. Le chrétien qui parle d’un livre comme de la « Parole de Dieu » et non pas du « livre de Dieu » est concerné de près par ces questions.
Le magazine « Sciences Humaines » publie plusieurs textes :
- - L'oralité au pays des livres
- - La tradition orale n'est plus ce qu'elle était
- - Lieux de paroles et fonctions de l'oralité
- - « Tu flippes ta race, bâtard ! » Sur le langage des cités (accès libre)
- - Question à... Zbignew Smoreda. La parole à distance
- - Les linguistiques de la parole
- - À quoi servent les colloques ?