Le rôle des femmes dans l'église de demain - déjà 25 ans
Dans l'église comme en dehors de l'église, les femmes sont reconnues pour leurs dons, leurs aptitudes, leurs initiatives. Cela semble être de plus en plus le cas.
La réflexion théologique sur la question du rôle de la femme est devenue beaucoup plus apaisée qu'il y a encore dix ans. On ne se dispute plus pour savoir si la femme a le droit d'enseigner ou de participer à la direction de l'église.
Pour ceux et celles qui souhaitent faire le tour de la question je propose la lecture de ma thèse de doctorat. Elle fête ses 25 ans et résume ce qui avait été dit avant 1990. Ce travail attend que quelqu'un prenne la relève pour décrire les développements des recherches de ces dernières années et comment ils éclairent les positions théologiques du passé.
Le ministère de la parole de la femme, examen de textes pauliniens,
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La thèse défendue est celle d'une participation égalitaire, non basée sur le sexe mais sur les dons.
Commentaires
bonjour !
je vais aller lire ca des que je trouverai le temps.
vous dites " On ne se dispute guère pour savoir si la femme a le droit d'enseigner ou de participer à la direction de l'église."
ah bon ? !!! en tout cas sur internet c'est pas gagné, quand on lit certains sites et forums. et ce n'est pas gagné dans les eglises, a part ERF et Armée du salut, et quelques eglises ou on reflechit un peu.
mais bon, la verité finira bien par emerger... il faut garder confiance. Nos arrieres petites filles auront peut etre une place dans l'eglise :-)
cordialement.
Matthias ;
Je lis la Bible.
J'ai lu votre thèse.
Mais entre les deux, il y a un fossé de contradictions.
Je continuerai de lire la Bible, et pourtant je réfléchis aussi.
Mon jugement sur votre travail est assez sévère :
Dans votre thèse, vous tordez le sens de certains mots et sortez des versets de leur contexte.
Cependant, voilà 20 ans que vous l'avez écrite et je vous propose une petite rétrospective sous la forme d'une question :
Vous souvenez-vous encore de vos motivations profondes pour le choix de votre thèse ?
Était-ce le Saint-Esprit qui vous a poussé à l'écrire ?
Ou était-ce votre intime conviction ?
Ou avez-vous été encouragé par certaines femmes qui avaient du mal à trouver leur place dans leur foyer ou dans l'église, et qui en souffraient ?
Ou parce que pas assez d'hommes se lèvent ?
Ou autre chose ?
Ne répondez pas en disant "Tout ces points la fois !".
Ne choisissez qu'une seule réponse, celle que vous donneriez à Jésus quand vous vous tiendrez devant lui.
Que Dieu vous bénisse, mon frère.
Cher (chère) Mamosi,
Merci pour votre mot pour lequel je vous suis reconnaissant. Vous avez lu mes recherches, bravo. J'ai reçu l'avis de bien des personnes en désaccord avec moi, mais qui disaient ne l'avoir jamais lu.
Vous me demandez quelles étaient mes motivations.
Au départ, il y avait celles mentionnées en introduction: le fait que toutes les personnes que je consultaient me disaient avoir une position strictement biblique, mais toutes se contredisaient. Cela ne pouvait être légitime.
Une autre raison est que je voulais mettre à disposition des lecteurs le fruit de larges recherches. Vous avez dû constater que je présente de nombreuses positions. Je voulais le faire de manière aussi neutre que possible. Ainsi, un autre chercheur, en partant des écrits que j'ai dépouillé, pouvait aller plus loin. En cela il pouvait me contredire ou non, là n'est pas le problème. Mais le travail de recherche pouvait lui être utile.
Je ne savais pas, au départ, que j'allais être conduit à changer de position. Les conclusions auxquelles j'arrive n'étaient de loin pas les miennes au début de mes recherches. Mais les raisons, qui sont toutes élaborées dans mon travail, m'ont conduites à capituler et à accepter ce qui était et est encore clairement pour moi la volonté de Dieu. Le seul reproche que je me fais en lien avec la question du ministère de la parole de la femme est de ne pas être plus loquace pour encourager les soeurs qui sont prises au piège d'interprétations erronées. Il y a beaucoup de soeurs qui ensevelissent leurs talents parce qu'elles y ont été contraintes par des frères et soeurs bien intentionnés. Ces derniers, que vont-ils pouvoir répondre à la question du Seigneur sur les talents ainsi méprisés?
Je vous souhaite beaucoup de joie au service de notre bon maître,
MR
@Matthias ;
Vous avez écrit :
> Ces frères et sœurs bien intentionnés, que vont-ils pouvoir répondre à la question du Seigneur sur les talents ainsi méprisés ?
Dois-je en déduire que cet apparent gaspillage de talents vous dérange, au point que vous vous autorisiez, dans votre thèse, à tordre le sens de certains mots bibliques, pour satisfaire au principe d'économie ?
En fait, une réponse à cette question d'économie de talents, c'est « l'obéissance ».
L'obéissance à la volonté de Dieu, si elle ne nous coûte rien, n'a pas de réelle valeur. Si obéir à notre maître était aussi simple que de faire toujours ce qui nous semble économique, le maître n'aurait plus besoin de son titre et nous n'aurions plus besoin de lui ni de ses commandements.
L’autorité du père se manifeste ouvertement quand la volonté de l’enfant s'oppose à celle de son père.
Mais, si nous aimons Dieu, nous voudrons lui obéir volontairement, dans la confiance, la foi et l’espérance. Parfois notre obéissance demande que nous sacrifiions un peu de ce que nous considérons comme précieux à nos yeux. Ce sacrifice donne son prix à notre obéissance.
Mais est-ce véritablement un sacrifice, ou d'une certaine façon un gaspillage de talents, que d'empêcher aux femmes qui en seraient capables, d'exercer un don potentiel de pasteur ? Est-ce que l'autorité de Dieu irait jusqu'à l'arbitraire ?
Non, au contraire. Si Dieu le veut ainsi, c'est parce qu'il connaît bien l'ordre naturel des choses.
Quand une personne reste bloquée devant une porte fermée, elle ne voit pas les portes qui sont ouvertes à côté. Alors, cherchez plutôt les portes ouvertes, il y en a. Les voyez-vous ?
Depuis que vous êtes enseignant d'école biblique, cette question du ministère pastoral féminin prend encore plus d’importance pour vous, puisque la moitié de vos étudiants sont des étudiantes. Vous, Matthias, avez une grande responsabilité.
Quelles portes ouvertes allez-vous indiquer à vos étudiantes ?
Ne vous bloquez pas sur la porte qui est fermée. Le Seigneur sait pourquoi il l’a laissé fermée, c'est l'ordre naturel des choses et c'est sa volonté, clairement. Et nous, ses enfants, nous voulons lui obéir.
Cher frère,
Je vais reprendre votre image de la porte fermée. Il y a des portes qui sont fermées - vu de loin. Mais lorsqu'on s'en approche, on peut voir qu'elles ne sont pas fermées à clé.
Ce n'est pas le gaspillage de talents qui me pousse à défoncer des portes. C'est de voir que la porte est ouverte et qu'on dise (à nos soeurs) qu'elle ne l'est pas qui me chagrine. Et je regrette de ne pas dire plus haut que la porte est ouverte. Mais, il est vrai qu'il y a d'autres portes par lesquelles ont fait passer nos soeurs. Il y en a une qui est quelques km plus loin, du nom de "mission". Un jour, un frère m'avertissait qu'il allait quitter l'église dont j'étais pasteur le jour où une femme y prêchait. La semaine suivante, il nous a distribué avec joie et reconnaissance une lettre de prière de sa fille qui, toute heureuse, nous parlait de sa première prédication dans une église. D'ailleurs, en visite en Europe, cette missionnaire n'a jamais prêché. Elle donnait des témoignages de 20 minutes, avec versets bibliques, bien sûr. C'est une autre porte bien ouverte, celle des euphémismes.
Pour finir, quels sont les mots dont je tords le sens? Je ne vois pas de quoi vous parlez. Sachez que je suis loin de croire en mon infaillibilité. Et il est de ma nature humaine que de pouvoir me tromper, ou de comprendre imparfaitement. J'imagine que c'est aussi le cas pour vous. Néanmoins, si ce n'est pas qu'une question de mots, mais de perception générale (ou de motivation), la cause est plus difficile.
En ce qui est des femmes en formation à l'institut biblique: en 10 ans, j'ai le souvenir d'une seule qui voulait devenir pasteur. Je lui ai conseillé de ne pas faire d'études chez nous. Elle a quand-même fait trois ans d'études, et est missionnaire, parmi les enfants.