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Mariage remis en cause, suicide assisté, idéologie du genre

Diffusée récemment, et affichée sur les sites des églises membres du CNEF, la lettre d'Etienne Lhermenault s'adresse aussi aux responsables politiques de la France.

Il est à noter que l'engagement politique est en hausse en France depuis les décisions prises et qui vont à l'encontre de la sensibilité d'une large partie de la population.

Voici le texte de ce communiqué:

Lettre du CNEF aux responsables d’Églises et oeuvres du CNEF

2014 devrait être, pour le Conseil national des évangéliques de France, l’année de la liberté de conscience et d’expression.

Ce qui nous conduit à envisager de communiquer sur cette question, c’est l’analyse que nous faisons de l’évolution de la société.lettre,cnef,lhermenault

De la remise en cause du mariage dans ses fondements au désir d’ouvrir la voie au suicide assisté en passant par la propagation de l’idéologie du genre, tout est l’occasion de propos sévèrement critiques à l’égard d’autres convictions, surtout si elles sont religieuses.

 

A entendre les nouveaux moralistes, il n’y aurait de valables et d’acceptables que les opinions soi-disant libres de tout déterminisme, c’est-à-dire conformes à un idéal laïque largement revisité.

Outre qu’une telle idolâtrie de la liberté est une autre forme de déterminisme, elle porte en elle des germes liberticides que nous ne pouvons ignorer.

Dans cette perspective, la laïcité quitte le terrain juridique de mode de régulation des relations entre les Églises et l’État et de garantie du libre exercice des cultes pour aborder celui des convictions avec pour mission d’imposer ses choix à tous (Lire l’excellente tribune de Jean Baubérot, "La laïcité n’est pas une opinion parmi d’autres", Réforme n° 3539 du 5 décembre 2013).

 

Les tenants de ce nouvel ordre « religieux » - car c’est bien de cela qu’il s’agit - voudraient que les croyants renoncent à ce que leur foi ait la moindre implication dans leurs choix éthiques et dans leur vie de tous les jours, ni témoignage jugé comme scandaleusement prosélyte, ni prise de position envisagée comme terriblement « réactionnaire », ni objection de conscience considérée comme outrageusement déplacée.

La liberté de culte se réduirait alors au droit de célébrer Dieu dans nos foyers et entre les quatre murs de nos églises (quand encore les municipalités veulent bien accepter leur érection !), mais passerait par profits et pertes la liberté d’expression qui lui est pourtant indissociable.

En effet que deviendrait une liberté de culte sans liberté d’expression sinon un décor en trompe-l’œil où tout semble présent mais rien n’est réel !

 

Parce que nous estimons que ces acquis formidables et pourtant si fragiles de notre civilisation sont aujourd’hui malmenés, nous voulons alerter les décideurs de la nation et informer le public sur la question.

Et parce que nous croyons que la liberté d’expression n’est pas seulement une question de droit au sens juridique, mais aussi une question d’obéissance à l’ordre du Seigneur, nous voulons poursuivre notre œuvre de témoignage et d’implantation de nouvelles Églises évangéliques.

Mes vœux pour 2014, c’est que chacun de nous reste libre de dire à tout homme que « l’Évangile est une puissance pour le salut de quiconque croit » et use de cette liberté !

Étienne LHERMENAULT

Bagneux le 14 janvier 2014

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