Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pas de sport spirituel

Il y a deux jours Henri Bacher a laissé un commentaire qui fait réfléchir. Je rebondis sur quelques phrases:

« Nous constatons que nos églises perdent des membres et nous voulons aussi coller aux besoins des gens. Dans le style du Christ qui demande à l'handicapé: "Que veux-tu que je fasse pour toi ?"...

408426342.JPGJe veux juste marcher ! C’est tout ! Je ne veux pas faire du sport spirituel. Juste marcher à mon rythme ! Nos théologies sont devenues trop compliquées, trop complexes. » La difficulté est bien de savoir ce que Dieu veut de nous. Si Jésus a demandé à quelques malades quelles étaient leurs attentes, il ne s’est pas gêné de dire « suis-moi » avant même que qui que ce soit n’ait postulé pour le poste. Jésus n’était pas toujours suivi lorsqu’il demandait : « laisse les morts enterrer les morts » et « vends tout ce que tu as » ou encore « porte ta croix ». Quelques fois, Jésus a même refusé de faire ce qui lui était demandé. Et jamais n’a-t-il osé un : « Alors les douze, qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ? Qui est pour aller à la montagne, et qui préfère la mer ? » Imaginez le scandale : le « sermon sur la montagne » aurait pu s’appeler « sermon à la plage ».

Bien que Jésus était souvent très directif, ce serait oublier que ce même Jésus veut que l’on demande, prie et persévère si la réponse du ciel tarde. Il va jusqu’à dire que tout ce qui sera demandé sera donné.

Mais alors, pour finir, qui commande (a le droit de demander) ? La question est probablement mal posée. Il faudrait savoir qui a le droit de se donner, de servir l’autre ? Et quelles sont les limites de ce don de soi ? Alors nous comprenons que Jésus s’est donné totalement pour le bien des siens. Ce serait à ceux qui sont maintenant ses amis de se donner aussi, pour les autres.

Le théologien, tout comme Jésus, a la liberté d’écouter ce que disent « les gens ». Henri Bacher dit vouloir « marcher à son rythme », et j’entends de nombreux « amen ». Il faut entendre cet appel. Un bon berger ne court jamais plus vite que sa brebis la plus lente (il n’y a pas de parabole du berger perdu), à moins qu’il ne tourne en rond. Ce qui peut donner le tournis aux brebis.

Commentaires

  • Si le théologien a la liberté d'écouter ce que disent les gens, est-ce que ce sont ceux-ci qui doivent lui dicter sa théologie ? Effectivement, qui est-ce qui commande ? Il semblerait que beaucoup tournent en rond et que nous avons véritablement perdu le nord. A force de vouloir créer une théologie qui plaise à tout le monde, à la carte, on arrive à une théologie plutôt centrée sur la personne et ses désirs.

Les commentaires sont fermés.