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Lavigny: culte à choix multiples

Pour la troisième fois, l'église "les amandiers" de Lavigny propose une série de quatre cultes à choix multiples. Un très joli dépliant met l'eau à la bouche de tout internaute averti. Aussi y suis-je allé, pour la toute première fois.

Après un moment de louange en commun, nous nous répartissons en six groupes. Le sujet qui a retenu mon attention ainsi que celle d'une trentaine d'autres personnes? L'atelier "dessine-moi l'église". Notre animateur démarre sur les chapeaux de roues. Il faut se laisser aller à ses rêves, donner un signe fort de la pertinence de l'Evangile, ne pas trop discuter des détails, mais développer les grandes lignes. Et surtout, ne pas critiquer ce qui allait être dit. Rien ne se décidera ici. Est-ce que nos recncontres répondent aux besoins des chrétiens?

Aussi le président de séance a-t-il osé une idée: commencer le culte avec café et croissant. J'étais curieux de voir l'imagination et les désirs se déchaîner.

Le public est à l'aise, les remarques fusent ... mais restent désespérément scotchées ... au déroulement du culte. (Je n'avais pas d'enregistreur pour capter les idées; aussi s'agit-il dans ce qui suit de discours librement transcrits et d'interprétations très personnelles. Si jamais quelqu'un se reconnaissait pas, qu'il me pardonne.)

Il faut que le culte soit joyeux, plus solennel, plus festif, silencieux au départ, favorisant les échanges et les rencontres dans le premier quart d'heure, sans apéritif, avec un large espace apéritif, qu'il commence à l'heure (on a essayé toutes les heures), que les gens viennent 15 minutes plus tôt, être un peu plus charismatique, avoir plus de liberté et de spontanéité, laisser plus de place aux émotions, avoir des chants plus anciens. Personne ne rêve de terminer à l'heure, d'une bonne prédication, de paniers plus grands pour la collecte ou d'un nouveau pasteur. Ici, au moins, rien à redire. 

Au bout de 15 minutes d'échanges, une soeur nous met sur une rampe de lancement des plus prometteuses: elle rêve d'une église ouverte, sans murs. J'aurais bien aimé savoir plus sur ce projet. Mais nous voilà repartis vers des murs trop tristes.

A cinq minutes de la fin, un participant, sentant que s'il ne saisissait pas sa chance, personne ne la lui donnerait, osa: il serait bon pour notre église d'avoir des objectifs. (Excellente idée, me suis-je dit. Un peu tard pour le dire. Mais dans un mois, on pourra démarrer par cela.) Aussitôt exprimé, aussitôt anéanti. Car il est rappelé à notre frère que des objectifs, on en a. Que c'est fait. Qu'il ne faut plus revenir là-dessus. - Oui mais, ne faudrait-il pas fixer des objectifs? Par exemple, nos jeunes ne viennent pas au culte. Ce n'est pas avec plus de joie au culte que cette question trouvera sa réponse - Comment, les jeunes avaient tout le culte il y a 15 jours. Et en mai, rebelote. Alors les jeunes, ça baigne! - une soeur nous rappelle que rien ne sert de s'exciter. Bon. C'est l'heure de l'appéro.

La prochaine fois, dans un mois, on veut remettre la chose sur l'établi.  De toute évidence, ce n'est pas facile de se mettre d'accord, peut-être parce qu'on est une église à choix multiples.

Pistes:

Pour ne pas me fâcher avec l'église visitée, il vaut mieux terminer cet article avec des propositions positives.

La structure des pistes semble être acquise. Le peuple de Dieu vit ainsi une phase communautaire, puis se disperse en groupes. Alors, pourquoi ne pas proposer en parallèle un "culte classique" avec sa bonne prédication, un "culte ancien" avec bougies, calme et liturgie, un "culte des temps pas si anciens" ayant la sainte cène pour centre? Un "culte des ministères" qui donne la parole au peuple de Dieu, un "culte pluriculturel" avec chants en italiens pour les Italiens qui y viennent, un "culte à seuil bas" pour accueillir des personnes en recherche. 

J'entends déjà que ce n'est plus l'église. Mais vu les attentes mentionnées plus haut, il ne reste que deux solutions déjà largement pratiquées: soit fonder ou rejoindre une église aux couleurs désirées, soit rester là où je suis tout en grinçant des dents. Où faut-il se rabattre sur la proposition de Paul qui disait que pour bien fonctionner, un corps à besoin de membres DIFFERENTS?

Commentaires

  • Où est la transcendance?

  • nous avons besoin de membres différents pour bien fonctionner...

    nous avons vu que ces personnes différentes (lors du 2ème atelier) avaient des rêves-sensbilités-personnalités-cultures différent(e)s...si bien qu'il est difficile de les mettre ensemble lors d'un culte (chanter des vieux chants-chanter des chants nouveaux)...
    qui dit difficile, ne dit pas impossible.

    régler la question de nos différences en parlant d'objectifs ou d'une église "sans mur" est intéressant
    il faudra cependant des propositions plus concrètes
    qui tiennent compte de notre réalité d'Eglise multi-(ou inter-)générationnelle...
    ...et bien-sûr élargir à l'ensemble de la dynamique de l'Eglise (aussi les cellules par exemple)
    mais chaque chose en son temps.



    peut-être dans un futur travail de diplome :-)
    ou grâce à la collaboration de personnes qui ont déjà bien réfléchi à la question et qui REJOINGNENT l'Eglise ou elle en est dans sa réflexion...


    la force de ces cultes ateliers est
    ...d'exister - en parallèle de cultes plus classique - le but principal étant de relationner. Tiens, relations...un clé

    ...de viser justement à ne pas être une église qui
    "serre les dents"
    une des raisons de "serrer les dents" que je vois,
    > une manière de communiquer entre nous des plus...
    centrée sur soi....(manque d'amour)
    > ou une non-communication (d'où cet atelier)

    mais bon, on progresse, ces ateliers on l'avantage d'exister pour entre en relation.



    qDtb,

    Maxime

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