Si l’évangélisation doit être plus qu’un message et être crédible, il faut lui adjoindre toute une gamme de services.

La question est : comment évangéliser aujourd’hui pour que les jeunes chrétiens de 20+ s’y appliquent et que ceux qui ne sont pas encore chrétiens soient réceptifs à l’Evangile ?

Je me suis laissé inspirer par une étude de Rick Richardson, "Emerging Adults and the Future of Missions", International Bulletin of Missionary Research, Vol. 37, No. 2, pp. 79-84.

L’auteur analyse la situation aux USA, en particulier celle des 20 ans et plus (20+). La culture de ces personnes est très différente de celle des 15 ans et plus, voire des plus de 30 ans. L’auteur veut savoir ce qu’il faut faire pour que cette génération des 20+ relève le défi du travail missionnaire.

Il m’a semblé que la différence entre ce qui se vit d'un côté aux USA et de l'autre en Suisse ou en France n’est pas si grande que cela. Aussi vais-je reformuler quelques conclusions de l’article pour les appliquer à l’évangélisation.

La question est : comment évangéliser aujourd’hui pour que les jeunes chrétiens de 20+ s’y appliquent et que ceux qui ne sont pas encore chrétiens y soient réceptif à l’Evangile ?

Vous trouvez ici l’article en entier et ses conclusions « non frelatée » (p84) (la lecture et gratuite, mais il faut s'inscrire sur le site). Voici quelques adaptations (l’original parle de « mission », nous remplaçons par « évangélisation ») :

• Pour une génération qui a du mal à penser que l’évangélisation puisse avoir des motifs autres qu’égoïstes, il est extrêmement important que l’évangélisation se concentre sur les besoins de l’autre et qu’elle soit un exercice en humilité.
• Afin que le message de l’évangile puisse être accueilli comme vrai, crédible et moral, l’évangélisation doit se faire sous une forme qui soit attractive, bonne et utile, qu’elle contribue au développement de l’être humain (voir la crédibilité de mère Teresa qui est un exemple pour beaucoup parce qu’elle vivait les valeurs telles la beauté morale, la bonté et de le service utile auprès des plus défavorisés p81).
• L’évangélisation doit accorder une place d’honneur à l’équipe et à la communauté. C’est dans les relations que se forge notre identité et notre appel. Des communautés de type monastique ou multiculturel continueront d’exister et se développeront.
• Ceux qui motivent d’autres à évangéliser doivent être plus jeunes (dans la tranche des 20+). Ils doivent être des exemples dans les domaines du service, et du sacrifice et doivent motiver en mettant en valeur ce qui forme l’identité et la communauté.

Pour savoir quels services offrir, cherchons ce qui peut aider les individus (jeunes, âgés, isolés, familles, malades, fragiles) du village, du quartier, de notre rue, ce qui est beau, inspirant, altruiste et utile.

Ensuite, voyons ce que l’église est en mesure d’apporter par les contributions de ses membres, et aussi par celles des personnes du cercle élargi des amis.

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