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Sans convertis, pas d'église

La pratique religieuse en France a été analysée par David E. Bjork. Après lecture des grands sociologues, des interviews de chrétiens évangéliques, catholiques et protestants, Bjork exprime ce que l’on savait depuis toujours mais qu’on n'entend plus très souvent: L’église de demain ne peut exister que s’il y a des convertis.

L’article (référence plus bas) parle du croyant de type sociologique et du pèlerin, qui les deux ne feront pas progresser l’église. Ce sont les personnes qui ont changé de vie qui feront la différence. Le Français moyen ne fréquente pas le religieux dans sa recherche du sens de la vie. Mais il est interpellé par la vie transformée de son voisin, collègue de travail ou ami.

Citons quelques extraits de la conclusion de l’article (ma traduction). Dans le questionnement de savoir de quoi sera faite l’église de demain Bjork nous fournit quelques pistes (320s) :

Avec Jean Rigal, Bjork dit que l’avenir du christianisme en Europe de l’Ouest sera déterminé par trois choses :
Premièrement, la création de petits groupes dans lesquels il est possible d’apprendre ensemble ce que cela veut dire que de croire au Christ.
L’invention de nouvelles manières d’impliquer activement toutes les personnes qui viennent aux célébrations. Car il faut pouvoir participer de manière à ce que cette activité fortifie l’identité du chrétien.

Dernièrement, Rigal dit que l’église doit se concentrer sur ce qui est central et l’essentiel de son message : l’alliance fondée sur l’amour, alliance que Dieu souhaite établir avec l’humanité entière par la mort et la résurrection de Jésus Christ.

Puisqu’il faut interpeller les gens, Bjork formule cela ainsi (319) :

Ma recherche me conduit à croire qu’à moins que les églises en Europe de l’Ouest ne parviennent à mobiliser leurs membres pour un témoignage qu’ils apportent aux personnes là où elles vivent, les églises seront de plus en plus ignorées par les Européens.

David E. Bjork, « The Future of Christianity in Western Europe, The End of a World », Missiology, An International Review, 34, 3, 2006, p309-324. En 2006 l’auteur était doctorant à Strasbourg.

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