La cellule de maison sous la loupe
Comment grandir spirituellement?
En fréquentant des mini-groupes!
Les rencontres en cellules de maison sont, pour beaucoup de chrétiens, absolument nécessaires pour la croissance. Des églises influentes développent ce concept depuis des années.
Mais, est-ce vrai? Peut-on démontrer, sans l'ombre d'un doute, que ce postulat soit vrai? Le simple fait de vivre des retrouvailles hebdomadaires en cellules de maison conduit-il immanquablement vers la maturité? Je sais que de poser la question peut être, pour certains, tout aussi grave que de remettre en question ... l'inspiration des Ecritures.
Des études montrent que si la croissance spirituelle est possible dans les cellules de maison, cela n'est que rarement le cas. Car la communion fraternelle ne produit pas automatiquement de la maturité spirituelle. Si le groupe n'est pas mis au défi par des normes objectives qui ont leur origine en dehors du groupe, ce groupe ne fera que produire une spiritualité de type "qu'est-ce qu'on se sent bien ici". En s'écoutant les uns les autres, il sera possible de répondre uniquement aux besoins ressentis et exprimés. Personne ne souhaitant être remis en question (car il faut que ces rencontres nous fassent du bien), jamais la Bible n'aura-t-elle le droit de nous mettre en question. Alors, que faire si l'on veut grandir?
Dans les années 70, les églises disaient qu'il n'y avait pas de salut en dehors de la VERITE. Il fallait enseigner et enseigner encore les fidèles, et la croissance allait s'en suivre.
Depuis les années 90 (environ) le balancier est parti dans l'autre sens. Tout est communion, aujourd'hui. Pour d'autres encore, l'important est la technique, les lumières ou la louange. Mais une chose est commune à bien des programmes de croissance spirituelle: la connaissance biblique est passée au second plan (témoin en est le peu d'étudiants en école biblique, Christian Schwarz et ses éléments de croissance, l'accent mis sur des rencontres de louange sans plus mentionner la connaissance biblique, l'enseignement ou l'attachement à la vérité.
Jésus n'était-il pas appelé "rabbi" (enseignant)? Paul, ne construisait-il pas l'église sur le fondement des apôtres et des prophètes?
D'après l'étude présentée dans le Christian Education Journal il devient évident que l'enseignement doit reprendre sa place. Pour cela, les enseignants des groupes de maison ont eux aussi besoin d'être enseignés. Rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous. Si ce n'est que le petit groupe ne peut pas garantir la croissance spirituelle sans faire appel à un formateur.
Commentaires
C'est en effet la vérité qui rend libre.
Ce qui a changé. toutefois, c'est le "chemin" optimal pour que la vérité atteigne le coeur des gens.
L'accent sur la communion, je le vois plutôt comme un passage, un environnement, qui rend plus propice la communication de la vérité, que comme une fin en soi.
"À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l'amour les uns pour les autres." (Jn 13.35).
La notion de disciples (enseignés) se marie avec la notion de communion (amour).
J'ai expérimenté, dans mon Eglise, des rencontres "À bâtons rompus", où l'on aborde des textes bibiliques touchant à un thème, mais sans enseignement 'ex cathedra'. On lit un texte après l'autre et on en discute, tant le sens que les applications. Ce type de rencontre remplit un vide de lieu d'expression libre (dans une cellule on se sent toujours 'coupable' de trop discuter sur un sujet biblique au dépens de la prière, et une étude biblique classique offre en général seulement la possibilité de poser ses questions après un exposé.
Dans les faits, ces rencontres ont engendré à la fois une connaissance plus approfondie des textes et des dialogues profonds sur leurs échos dans la vie des participants.