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Des groupes de maison qui évangélisent

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Option A: le groupe de maison donne l'occasion aux chrétiens d'être en contact, de se soutenir, s'instruire, prier. Bref, on se retrouve pour l'encouragement et l'édification mutuelle de chrétiens. Ce n'est pas l'option dont il est question dans le projet de l'église d'Aigle.

Option B: le groupe de chrétiens - qui se retrouvent aussi dans un foyer - a pour objectif principal l'évangélisation du voisinage. Il réunira de ce fait des chrétiens "tournés vers l'extérieur de la communauté", voulant "aller à la rencontre des non-chrétiens".

L'église évangélique de Châble-Croix, qui vit déjà depuis longtemps l'option A, vient de mettre en place quelques groupes de type B. Ces "groupes Impact" seront aidés par l'église mère dans le domaine spirituel ou de la logistique. Cette église mère espère ainsi pouvoir évangéliser et peut imaginer que ces nouveaux groupes deviendront des églises.

Ce projet de Philppe Bottemanne (pasteur depuis plus de 20 ans dans cette église) tient compte de l'observation faite que un même groupe ne peut pas être de type A et aussi de type B. En tous les cas, lorsqu'on essaye de mélanger les genres, cela se vit avec des frustrations. 

 
Cet effort est intéressant et portera certainement des fruits. Car il permet de sortir de leur solitude ceux qui ont le fardeau de l'évangélisation et de fédérer les efforts (même restreints) de ceux qui sont convaincus de l'importance de la chose.
 
Viendra le jour où il faudra savoir que faire des nouveaux convertis qui se sentent bien dans ce groupe et qui voudront être édifiés tout en n'ayant aucun désir d'évangéliser. Enfin, celui qui trouvera la manière de vivre l'église sans que cela ne génère de frustrations méritera certainement le prix Nobel de la paix.
 
Plus d'infos sur ce qui se passe à Aigle (article sur le site de la FREE)

Commentaires

  • Cette distinction est intéressante, et permet effectivement de se fixer des objectifs clairs et de focaliser ses forces.
    Cependant, nous observons qu'après la phase d'évangélisation menée par le groupe B, les nouvelles personnes s'attachent au groupe, grandissent... et le groupe B vire au type A... par nécessité, si on peut dire. Cela demande donc d'imaginer une dynamique entre ces deux types de groupes, qui ne restent pas forcément longtemps si démarqués. Des idées là-dessus?
    Merci d'avance!
    Philippe

  • J'observe qu'il est toujours difficile de passer de l'un à l'autre, de déterminer quand, comment et sur la décision de qui on passe d'un "groupe" à une "église". Et ce n'est pas tout. Car il faudra aussi décider de ce que le groupe n'a (pas encore) le droit de faire parce qu'il n'est pas (encore) une église. Chaque fois qu'il sera question de programme, d'enseignement, d'argent, d'horaire, de qui doit se référer à qui et sur quels sujets, d'autorité décisionnelle ou spirituelle, l'un pensera que ce n'est qu'un groupe, et tel autre que c'est déjà presque une église. C'est la crise d'adolescence programmée et assurée.

    Une solution, peu envisagée, est la piste "Fresh Expressions" (voir la note du 19 janvier). D'ailleurs, la même piste est parfois pratiquée en missiologie. C'est de considérer dès le départ ce groupe comme une église qui, dans le cas de l'église d'Aigle, met un accent fort mis sur l'évangélisation.

    Considérer un groupe tout de suite comme église ne correspond pas aux schémas dogmatiques (ecclésiologiques) auxquels nous sommes habitués. Mais le NT (voir les salutations en Ro 16) ne faisait pas de différence entre "groupe de maison" et "église".

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