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Paul, le pitre dans une épître

Paul Hertig, « Fool’s Gold », Missiology, pp. 287-303, juillet 2007.


L’auteur examine 1 Corinthiens 4, et en particulier l’usage que Paul fait du terme « insensé ». Paul se réfère par ce terme technique au bouffon du théâtre antique.

Ce « môron » était ridiculisé, frappé, moqué, et est tout le contraire de celui qui est sage, puissant, dominateur. Ainsi, lorsque Paul dit de l’imiter, c’est à une vie d’humilité et de souffrance qu’il exhorte. Et la verge dont il parle au verset 21 pourrait être ce bâton que porte tout « insensé » du monde du théâtre comme on peut le voir sur des représentations de l’époque. Cette verge que portait le « fou » servait à le battre, lui, pour sa folie.


Le dernier sous-titre de cet article annonce des implications de cette étude pour l’église émergente. Paul Hertig voit ici la possibilité (dont Paul fait usage) de nouvelles appellations : ainsi on ne parlera plus « d’église » ou de « communauté », mais de « nouvelle solidarité ». On parlera de « bourse commune » et non plus de « collecte » ou « d’offrande ». Mais plus important encore, Paul énonce ici une manière d’envisager la structure hiérarchique dans nos églises qui est toute différente de ce que nous vivons aujourd’hui. Ce refus de la hiérarchie qui est visible dans cet auto-étiquetage de « insensé » ou « fou » correspond à ce qui est vécu et recherché dans les groupes dits émergents. De plus, Paul, dans ce discours sur l’unité de 1Co 4, recherche (comme les émergents) une vraie manière de vivre la vie chrétienne, et non pas tant la vraie doctrine à défendre.


Il serait bon de pouvoir lire cet article sur le Net. J’attends la réponse de l’auteur. (réponse: demandez l'article à l'éditeur - bon, il faut encore le faire).

Paul Hertig

Missiology (des infos sur la revue)

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