Les questions qui se posent aux missionnaires ressemblent parfois à celles qui se posent dans les ministères d'implantation d'églises. Bob Goldmann cherche réponse à une question gênante: serions-nous en train de ralentir (sans vraiment nous en rendre compte) le mouvement de personnes qui se tournent vers le Christ?

Dans l'article « Are We Accelerating or Inhibiting Movements to Christ? » publié dans Mission Frontiers en octobre 2006, Bob Goldmann indique ce qui, d'après lui, peut ralentir ou, au contraire, accélérer le mouvement des incroyants vers Christ. En quoi cette étude missiologique est-elle pertinente dans la réflexion sur les églises nouvelles ou émergentes?

En mission, comme pour toute implantation d'église, il s'agit de travailler dans une autre culture. Les églises émergentes apportent des réponses aux questions de l'homo postmodernensis. Le missionnaire moderne venant d'une église moderne doit rejoindre des personnes d'une autre culture que la sienne.

Les lecteurs qui veulent apprécier l'auteur dans sa langue de rédaction liront son texte ici.

Je ne résumerais ici qu'un des points de l'auteur:

Bob Goldmann analyse sept domaines ou dimensions. Le deuxièmes des « dimensions » examinées concerne les communautés. Comment pénétrer les communautés le plus rapidement possible avec l'Évangile? (Je suis conscient du fait que ma présentation est bien trop succinte pour plaire au sceptique. Aussi, préférez l'article en anglais à la petite présentation faite ici.)

• Les nouveaux croyants restent dans leurs familles et entretiennent de bonnes relations familiales, même si, en le faisant, les rapports avec d'autres chrétiens sont pour un temps restreints.
• Les croyants démarrent de nouvelles communautés fraternelles dans leurs familles et quartiers ou villages.
• Les femmes jouent un rôle important dans la propogation de l'Évangile dans leurs familles et en faisant des disciples de la génération à venir.
• L'Évangile s'étend dans des communautés nouvelles lorsque les chrétiens témoignent dans le cadre des relations existantes et nouvelles; ensuite ces croyants développent leurs contacts vers leurs familles et communautés de vie.
• C'est ainsi que de nouveaux chrétiens peuvent conduire des personnes de leur culture et entourage vers Christ. Cela est possible si l'on fait confiance aux « nouveaux », si l'on croit que les nouveaux convertis peuvent se passer du contrôle exercé par l'église mère ou le missionnaire.

Je me demande, s'il n'y avait pas quelques sola (soli) à éviter. Car on donne l'impression que la foi seule et la Bible seule ne suffisent plus. Il faut encore le « sola pasteur » ou le « sola missionnaire ». Le « sola notre confession de foi » et le « sola notre dénomination ». Et si on libérait l'église à n'être ni juive ni grecque, ni moderne ni post, ni comme-ci ni comme-ça?

http://www.missionfrontiers.org/2006/05/pdftoc.htm